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February 25, 2006

Proust's opus is finally in Arabic in its entirety

Now, of course, you may say that this is the greatest achievement yet - we could now occupy (!) the Arab minds with Proust, and since it is such a long novel, it may take them a while to get through the admittedly best novel of the 20th century, James Joyce notwithstanding. The first time the novel was mentioned in Arabic was in Egypt in 1945, parts of it were translated before in the 70s and the 80s.
En Egypte, c’est la revue L’Ecrivain égyptien (al-Katib al-Masri) fondée par le doyen des lettres Taha Hussein, qui, en 1945, a mentionné pour la première fois le roman de Marcel Proust. Au cours des années qui ont suivi, les intellectuels égyptiens et arabes ne connaissant pas le français ont pu néanmoins se familiariser avec le roman au travers d’articles et d’ouvrages de critique littéraire publiés en arabe. En ce qui me concerne, j’en ai découvert l’existence dans une étude sur le roman psychologique lue en 1960. Il faudrait s’attarder sur ce phénomène qui fait qu’une oeuvre littéraire peut avoir une influence indirecte même sur ceux qui ne l’ont pas lue, suscitant l’inspiration d’autres romanciers ou les poussant à la réflexion.
L’histoire de la traduction de la Recherche commence en 1977 avec la parution en Syrie de Du côté de chez Swann. Cette première partie du roman fut traduite par Elias Badiwi, un traducteur émérite qui avait réussi à rallier à son projet Mme Najah al-Attar, ministre de la culture syrienne de l’époque. Se sont succédé ensuite A l’ombre des jeunes filles en fleurs, en 1979, puis Le Côté de Guermantes, en 1980.
Le projet a alors connu, faute de moyens, une très longue interruption. Voyant que la parution des deux parties restantes se faisait attendre, le Centre national du livre (CNL) français a décidé, par l’entremise du programme d’aide à l’édition (baptisé Taha Hussein) qu’il soutient via l’ambassade de France au Caire, de reprendre sous son aile la publication d’une édition égyptienne intégrale.
Pour ce faire, les trois parties déjà publiées ont fait l’objet d’une réédition, parue à Damas en 1994. Il était prévu que la suite de la traduction paraisse en Egypte, au rythme de l’avancée d’Elias Badiwi. Hélas, si le travail qu’il avait accompli a bien été édité au Caire (Sodome et Gomorrhe en 1998 et La Prisonnière en 2001), il s’agissait pour le traducteur d’une publication posthume puisque celui-ci est décédé en 1997.
C’est un érudit syrien spécialiste de littérature française, le professeur Jamal Chehayed, qui a pris la suite, s’attelant à la traduction des volumes restants, Albertine disparue (en 2003) et Le Temps retrouvé, il y a quelques mois. L’intégralité de la Recherche est maintenant disponible en arabe : c’est un événement considérable que Les Nouvelles littéraires (Akhbar al-Adab) – le seul journal littéraire du monde arabe – ont célébré en publiant un numéro spécial consacré à Proust et à son influence sur la littérature arabe.

1 comment:

  1. well, very funny (to occupy the Arab minds). I wonder what currently occupies your mind, but it has yet to be bright.
    second comment is that this article reproduces a text by Gamal Ghitany which was published by the French paper Le Monde, which you don't quote.
    Regards

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