Fired for wha?.
Mohammed Sheikh, a worker of Pakistani origins, was fired on June 5 for charging his cell phone at work and taking pictures of his workplace. His employer, a wrapping materials factory in Oberhausen, in Ruhr, accused him of stealing electricity, overal cost of which was estimated to be 0.014 eurocent....
Mohammed Sheikh, un ouvrier originaire du Pakistan, a été licencié, le 5 juin, pour avoir rechargé la batterie de son téléphone portable et avoir pris des photos sur son lieu de travail. Son employeur, une fabrique d’emballages d’Oberhausen, dans la Ruhr, l’accusait d’avoir volé de l’électricité, soit un coût pour l’entreprise de 0,014 centime d’europarchargement,a calculé un ingénieur.
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Ce père de trois enfants avait quatorze ans d’ancienneté dans l’entreprise. La justice avait prévu de juger l’affaire en octobre, mais, après que la presse l’eut rendue publique, mercredi 5 août, l’employeur de l’ouvrier pakistanais est revenu sur le licenciement. Le cas de ce salarié fait écho à une autre affaire qui avait fait grand bruit au début de l’année : celle d’une caissière d’un supermarché berlinois renvoyée pour avoir encaissé à son profit deux bons de retour de consigne pour des bouteilles en verre d’une valeur de 1,30 euro. Son licenciement,confirmé le 24 février par le tribunal de travail de Berlin-Brandebourg, avait fait scandale. Plusieurs responsables politiques de droite comme de gauche s’étaient émus de ce jugement. Tout récemment, un éboueur licencié pour avoir récupéré un lit d’enfant jeté à la poubelle a eu plus de chance: le 30juillet, le tribunal de Mannheim a estimé qu’il n’y avait pas eu de préjudice pour l’employeur et il a ordonné sa réintégration dans l’entreprise.
Pour les syndicats allemands, le contexte de la crise favorise ces licenciements absurdes. «Vu le nombre de chômeurs, les entreprises peuvent se permettre deseséparer de l’un de leurs employés pour une bagatelle. Cela a un effet préventif sur les autressalariés», souligne Thorsten Walter, expert au DGB, la Confédération des syndicats allemands.
«Trop sensible»
Defait, la plupart des juges donnent raison aux entreprises en se référant au jugement «Bienenstich » de 1984. A l’époque, la Cour fédérale du travail avait confirmé la décision d’un employeur qui avait licencié sa vendeuse après qu’elle eut mangé un Bienenstich, une pâtisserie à la crème, sans la payer, pendant son service. Les juges avaient considéré qu’un simple vol,même minime, suffit pour congédier un salarié.
Pourtant, « les cours de justice auraient la marge de manoeuvre pour statuer autrement », assure Gregor Thüsing, directeur de l’institut du droit du travail à l’université de Bonn. En effet, la législation reste vague sur cet aspect. Les syndicats proposent de modifier la loi, pour permettre une différenciation entre des délits minimes et les actes de vol plus graves. L’expert netable pas sur une initiative politique : « La loi sur le licenciement est un texte trop sensible.»
En revanche, la justice pourrait être amenée à préciser l’interprétation de la législation. Car, jeudi 30 juillet, la cour fédérale du travail a accepté la demande d’appel de la caissière berlinoise. «Cela démontre une certaine volonté de différenciation », explique M.Thüsing.
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